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funky town
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Funky Town, c'est une ville, au Japon. Puis, une explosion, une brèche, un monde parallèle, des monstres, un mur qui se construit, une histoire qui s'enflamme, une population qui se chamaille sur des sons groovy et disco. Tu n'as rien compris ? Très bien, tu peux aller lire le contexte et les intrigues !


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Deathraw
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Down in the forest UNE OEUVRE DE Deathraw Ven 15 Mar - 15:28

Mhh, ma paupière s'ouvre. Je veux pas me réveiller tout de suite, laissez-moi dormir encore un peu. Mhh, il fait froid, il y a du vent, j'ai encore laissé la fenêtre ouverte ? Mhh ? Pourquoi il y a un arbre dans ma chambre ? Attends, mais c'est pas ma chambre en fait.

Takuro reste debout, il scrute ce qui l'entours avec ses petits yeux, son regard est vide. Il porte encore la même tenue que la veille : jeans, blouson abimé par dessus un hoodie. Il est pas trop mal couvert mais pas suffisamment pour le froid qu'il fait en cette nuit de mi-mars.

Je me souviens... avoir prit un shoot de dusty hier. J'ai passé la fin de ma nuit à refaire le mur de ma chambre en écoutant un peu de musique, alors qu'est-ce que je branle dans une putain de forêt ? Je suis furax. Même si je suis beaucoup trop mou pour le montrer.

Il se frotte le visage pour essayer de retrouver ses sens comme il peut, les lendemains de dusty sont toujours difficile, surtout s'il n'a pas l'impression d'avoir dormi plus de deux secondes. Il remarque une gêne à la main et la fixe un moment pour chercher d'où cela peut provenir. Elle est un peu enflée et une entaille s'est installée au milieu du poing avec un peu de sang séché.

Ah oui. C'est à cause de ce trait de travers en refaisant mon mur. Je l'ai cogné direct et la douleur était si intense que je me suis tout de suite étalé dans mon lit. C'est le coloc' qui m'a foutu ici ? J'ai du le réveiller en frappant le mur et il s'est vengé. C'est clairement pas la musique, car elle devait pas être si forte pour lui. ça me gonfle. Je fais comment pour rentrer maintenant ? J'ai même pas mon téléphone sur moi. Tout ce que j'ai, c'est un petit sachet haribo dans la poche.

Il commence à s'avancer sans trop savoir où il va.


Dernière édition par Deathraw le Jeu 25 Avr - 12:56, édité 1 fois
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Miho Hattori
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Miho Hattori Dim 24 Mar - 18:37

J'adore dormir. C'est presque une seconde nature pour moi : il suffit que je me pose quelque part, et ça y est, je m'endors. Je ne comprends pas trop les insomniaques et ceux qui restent levés toute la nuit : moi, j'aime tellement dormir que je pourrais le faire debout. D'ailleurs, de temps en temps, ça m'arrive littéralement.
Le truc, quand t'es somnambule, c'est que tu te souviens pas du tout de ce que t'as vécu quand t'étais debout, mais endormie, mais tu as l'impression que les souvenirs te reviennent lorsque quelqu'un te dit ce que tu as fait. Du coup, tu ne sais plus si c'est ton esprit qui est en train de se représenter la scène avec tellement d'acuité que tu as l'impression de t'en souvenir, ou si le fait que quelqu'un t'en parle ravive ces mêmes souvenirs et que tu revois tout ce que tu as fait.
C'est un mystère que j'aimerais bien résoudre, mais pas aujourd'hui. Personne n'est là pour m'expliquer comment je me suis retrouvée dans ces bois au bout milieu de la nuit, et si je peux me représenter le trajet que j'ai dû parcourir de ma chambre jusqu'à ce trou paumé, la seule preuve qui me prouve qu'il a bien eu lieu est que je me trouve ici. Je ne vois pas grand-chose, et j'ai froid. La forêt, ce n'est vraiment pas un lieu confortable pour dormir, en tout cas, si quelqu'un me demandait conseil, ce n'est pas du tout un lieu que je lui recommanderais. Mais personne ne m'a demandé mon avis non plus.

Je me lève difficilement de l'enchevêtrement de racines où je me suis couchée, probablement parce que mon moi endormi l'a confondu avec mon lit. Dans l'obscurité, je ne vois pas si j'ai des morceaux de feuilles sur mon pyjama, et honnêtement, je m'en moque. Une femme seule, humaine, dans la forêt, en pleine nuit, ça attire forcément les prédateurs, et si je tombe sur l'un d'eux, je suis foutue. Et comme je suis un peu trouillarde au beau milieu de la nuit, je me mets immédiatement à courir, tant pis pour les racines qui risquent de ralentir ma course en se faufilant sur mes pieds, je préfère tomber que me faire dévorer toute crue par le dangereux monstre que mon imagination fait danser à la bordure de mon champ de vision.
Mais je me rends compte de deux choses.
D'abord, que le monstre existe vraiment : il y a un gros truc assez bas qui se rapproche de ma direction. Il ne grogne pas, mais il est plutôt rapide, et je crois qu'il m'a vue. Et merde.
Ensuite, que je ne suis pas seule dans cette forêt. Le tronc d'arbre derrière lequel je voulais me cacher abrite en fait une silhouette assez grande pour être un homme - que je heurte sans ménagement en voulant éviter le gros monstre qui me poursuit. Si je n'avais pas été dans une situation aussi délicate, je me serais sans doute inquiétée de sa présence, mais j'ai le sens des priorités alors je préfère le prévenir tout de suite :

« Y'a un gros monstre silencieux qui arrive par ici, reste tranquille, ok ? »

J'ai l'air très courageuse, dit comme ça, mais je connais les monstres qui peuplent la ville, et je sais qu'ils sont probablement plus dangereux que le premier meurtrier violeur que je peux croiser dans la forêt. Je m'arrangerai pour semer ce type louche dès que la menace immédiate sera passée.

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Deathraw
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Deathraw Sam 6 Avr - 23:10
Ce qui est bien avec une forêt en pleine nuit, c'est que tout se ressemble, chaque putain d'arbre est le même, et plus je m'avance, moins je sais si je m'approche de la sortie, ou si je m'enfonce de plus en plus. Peut-être même que je tourne en rond ? Je vais peut-être finir ma vie dans cette forêt. Je vivrais comme Tarzan, mais dans la forêt à la place de la jungle.

(Il approche sa main non-endolorie vers un arbre pour masser sa mousse.)

Ca me rappel soudainement ces trucs qu'on nous raconte étant petit, que la mousse pousse du côté Nord des arbres, ou à moins que c'est le Sud, ou l'Ouest ? Pas l'Est, ça j'en suis persuadé. C'est relaxant une mousse quand même, on n'y pense pas assez. J'en oublierai presque que je suis complètement paumé, mes sens s'effacent et je fais le vide. Je ne suis qu'une coquille.

(Une personne arrive de nul part et le voit trop tard, le percutant et le faisant tomber par la même occasion.)

"Mais qu.." Ca vient d'où ça ? Merde, j'avais le pied à côté d'une racine, elle fait chier celle-là. Oui, elle, parce qu'à sa voix, et sa silhouette que je distingue à peu près, je devine que c'est une femme. Au pire, je m'en tape. Serait-ce le destin qui a décidé de me donner ma Jane Porter ? Pas terrible ce destin, car là j'ai juste envie de la démolir. "De quoi tu parles ? Quel monstre ?" Je me relève assez énervé, avec tout juste assez de retenue pour ne pas l'agripper par son vêtement. Si j'étais sous dusty, j'aurais peut-être été plus virulent, mais là ça me blase plus qu'autre chose.

(Un craquement de branche parviens cette fois à attirer son attention, lui permettant de distinguer le fameux monstre.)

C'est ça, son monstre ? Je ne vois que deux perles se refléter dans les rayons de la lune. Je devine que ce sont ses yeux, mais il ne m'a pas l'air très grand, ce monstre. Lui aussi me regarde, son regard est intense, alors je ne le lâche pas des yeux. Puis une deuxième paire de yeux apparait plus en retrait, et une troisième.

(Le premier s'avance, des défenses luisent à leur tour dans la fine lumière, et il commence à produire un son inquiétant, entre le reniflement et le grognement, en plus de taper le sol en s'apprêtant à charger.)

"Ah tu veux dire ce monstre-là ? Il ferait pas de mal à une mouche. Pfeuh." J'hausse les épaules et détourne mon regard. C'est à ce moment précis, que le premier monstre pousse un râle effrayant avant de foncer dans ma direction. Ce n'est pas que j'ai eu peur, mais mon instinct m'a fait saisir le bras de ma nouvelle campagne Jane pour l'emmener avec moi dans ma fuite.

[message édité]
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Miho Hattori Sam 20 Avr - 19:47

Je crois que je suis tombée sur un preux chevalier mal dégrossi. Je dis qu'il est preux parce qu'il n'a pas l'air impressionné par mon entrée fracassante dans ce coin de forêt. Il est plutôt agacé par la force du choc qu'il a reçu qu'apeuré par la présence d'un monstre terrifiant. D'ailleurs, il est tout le contraire d'effrayé : cette tête brûlée sous-estime totalement la menace que représente le prédateur qui me suit.
Mais il est mal dégrossi parce qu'il n'est pas franchement sympathique avec moi. J'apprécie le fait qu'il ne me prenne pas pour une faible femme sans défense qui a besoin d'être protégée, mais j'aurais quand même préféré qu'il ne m'assigne pas le rôle de la trouillarde de service. Pour cela - même s'il a raison - je sais déjà que je ne vais pas m'entendre avec lui.
Et c'est tant mieux, parce qu'il va jouer le rôle de chevalier, celui qui va se sacrifier pour me permettre de m'enfuir. Il ne demande que cela, le lourdaud : je le vois presque rouler des muscles, prêt à mettre à terre la vilaine bestiole qui me suit, et c'est son problème s'il se fait dévorer tout cru. Et le mien, si la bête est trop rapide à le manger.

Malheureusement, mon preux chevalier n'est pas si courageux que cela : au premier bruit monstrueux, le voilà prêt à prendre ses jambes à son cou. Mais ce n'est pas un mauvais bougre, il décide de m'entraîner dans sa fuite. Cela vaut mieux : je ne suis pas du genre rapide, alors si quelqu'un peut me pousser dans ma fuite, j'en serais sans doute plus efficace.

« Tu vois, je te l'avais bien dit qu'il y avait un monstre ! » lui lancé-je alors que nous courons comme des dératés.

Manque de bol, la forêt dans la nuit n'est pas très éclairée, et nous avons un mal fou à trouver notre chemin. En contournant un tronc d'arbre couché sur son flanc, sans doute victime des coupes préventives des gardes-forêts, nous nous retrouvons face à un épais buisson épineux qui nous barre la route. Nous avons foncé dessus, et mon pyjama a probablement quelques accrocs qui me rappelleront à jamais cette mésaventure. Les arbres nous bloquent le passage, et bientôt, notre poursuivant vient nous barrer la seule issue possible.
À ma décharge, je dois dire que je n'ai pas crié en voyant cette grosse masse sombre grogner devant nous. Ce qui ne veut pas dire que j'en menais large.

« C'est quoi, ce truc ??? » demandé-je en attrapant brusquement la manche de mon compagnon d'infortune.

J'étais prête à le jeter sur la bête si elle avançait, mais je doutais être capable de le faire bouger, et même si j'y arrivais, la voie serait toujours bloquée. Mais j'étais prête à le faire.

« Une idée pour nous sortir de là ? »

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Deathraw
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Deathraw Jeu 25 Avr - 13:27
Gnagnagna, tu me l'avais bien dit, tu me l'avais bien dit. Attends un peu que nous les sémions, Jane. Certes je cours assez souvent, mais ce n'est clairement pas ma spécialité, encore moins en trainant quelqu'un par le bras. Je sais même pas pourquoi je l'ai agrippée. Peut-être pour qu'elle serve d'appât plus tard, en cas de besoin.

(Ils arrivent à un cul de sac, Takuro ne s'est pas rendu compte que ses vêtements ont été déchirés et sa joue griffée.)

Nous y voilà, nous sommes bloqués. C'est le moment de se débarrasser d'elle non ? Malheureusement, c'est au moment que je lâche mon emprise qu'elle décide de s'agripper à moi. Ugh. Je fais comment pour la jeter dans le tas maintenant. Peut-être en retirant mon blouson, avec elle par la même occasion. Je reste stoïque, pendant que ma demoiselle en détresse semble céder à la panique. Evidemment, c'est à moi de trouver quelque chose, alors qu'à la base je n'ai rien demandé. J'étais bien avec ma mousse. En plus, je n'y vois rien, mais mes yeux se sont suffisamment habitués à l'obscurité pour que je me rende compte que le pyjama de madame a prit quelques coups, ainsi que mes vêtements. En face de nous, la créature obscure ne perd pas de temps avant d'être rattrapée par ses sbires. "Je sais pas..." Tout va trop vite, je n'ai pas le temps de venir avec une idée. "Je sais !"

(Takuro prend la demoiselle dans ses bras, il la porte sans trop de soucis si ce n'est la douleur à la main qui le fait grimacer, sans trop faire attention là où il les posent, sûrement quelque part au niveau de la taille, et la surélève au dessus de l'arbre couché qu'ils ont du contourner précédemment.)

"Montes, puis attrape ma main !" C'est bien trop haut et glissant pour que je le fasse seul, alors j'ai besoin de son aide pour monter ce truc. Ces bêtes sont sur leur territoire, alors elle n'auront aucun mal à nous rattraper, mais ça devrait nous faire gagner du temps. J'entends les créatures charger à nouveau, derrière. Il faut qu'elle fasse vite. Fais vite, Jane !
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Miho Hattori
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Miho Hattori Sam 27 Avr - 16:19

J'ai sans doute rendu un jugement trop hâtif sur mon chevalier. Personnellement, en voyant que ni lui ni moi n'avions d'idées pour nous en sortir, j'étais prête à rendre les armes et abandonner la partie. Je suis réaliste : lorsque je sais que je ne peux rien y faire, je préfère laisser tomber, histoire d'épargner mon énergie qui n'est déjà pas très élevée. Lui semblait sur le point de suivre mon sage exemple, quand tout à coup, une idée traversa son cerveau primitif. Avant que je ne me rende compte de quoi que ce soit, mon chevalier me prend par la taille et me soulève. Comme je n'ai aucune idée de ce qui lui passe par la tête, je ne lui oppose pas de résistance. On m'a souvent dit d'ailleurs que j'avais la force d'une poupée en chiffon. Du moment qu'il ne me lance pas sur le monstre, tout va bien, mais vu l'effort que ça lui demande - il n'est pas si balèze que ça - je crois que je n'ai pas trop à m'inquiéter. D'autant plus que les arbres coupent toute possibilité d'élan.

S'il veut me porter pour m'éviter de courir, pourquoi pas, mais je doute que ça soit très efficace. Au lieu de cette issue potentiellement tragique, il me demande de monter sur l'arbre couché au sol. Dans le noir. L'affaire aurait été délicate en pleine journée, compte tenu de l'épaisseur du tronc, mais la nuit, la tâche me paraît impossible. J'aurais préféré grimper à un arbre : je me serais sans doute pris des branches en pleine tronche, mais j'aurais pu au moins me servir pleinement de mes bras et de mes jambes. Au lieu de quoi mes mains et mes pieds peinent à trouver des prises sur la surface glissante, et je me hisse avec la lenteur et la grâce d'un escargot sur le tronc renversé.
Il est encore trop tôt pour se réjouir : le preux chevalier veut que je l'aide à monter, mais il est plus grand et plus épais que moi, et je suis loin d'être une grande sportive. Ma prise est mal assurée sur le tronc : j'ai de la place pour y mettre les pieds, mais tout mouvement trop brusque vers l'avant ou l'arrière peut potentiellement devenir synonyme de chute. Pas de chance, les yeux rougeoyants de la bête étincèlent à quelques mètres de mon refuge et menacent directement mon compagnon d'infortune.

« Attrape ! Vite ! » grogné-je en lui tendant la main.

Plus vite que je l'avais fait pour monter sur le tronc, en tout cas. Il s'agit de la partie la plus simple de la manœuvre, et elle fonctionne plutôt bien. Reste le plus dur à faire : le hisser de toute ma force à mes côtés pour que nous puissions narguer la terrible bête qui, je l'espère, ne sait pas sauter.
Mais au moment où je commence à tirer, je sens que mon pied glisse...

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Deathraw
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Deathraw Dim 28 Avr - 12:35
Contrairement à la vraie Jane, celle-là a l'avantage d'être très docile, tant mieux, parce que si elle s'était débattue la tâche aurait été compliqué. Autre avantage, c'est qu'elle ne s'est pas enfuie toute seule une fois sauve, et m'a tendu la main comme prévu. Je sais bien qu'avec ses petits bras, c'est peine perdu, alors je fais de mon mieux pour m'aider de mon autre main et de mes jambes pour escalader l'arbre glissant. C'est pas facile, mais avec les monstres qui me foncent dessus pour me dévorer, je me surprend à être plutôt bon grimpeur. Un élan de force soudain me fait cogner le bide contre l'arbre, elle peut pas faire attention ? C'est une guenon pour avoir une force pareille ?

(Alors que Takuro est sur le point d'arriver au point culminant de son ascension, la demoiselle glisse en arrière, tirant le jeune homme avec une force presque insoupçonnée. Il parvint à atténuer sa chute en maintenant sa main, mais ne put éviter la chute fatidique de Jane dont la main avait irrémédiablement glissé. Lui réussit à se maintenir en hauteur, en s'agrippant à une branche, mais le monstre qui fonçait sur ses cibles, rentra dans l'arbre couché à la place. Le choc fit tomber net le rescapé juste à côté de la demoiselle.)

"OOF" C'est le seul bruit qui s'échappa de ma bouche, mais en essayant de me relever, je me suis rendu compte que j'étais tombé sur ma main déjà endolorie. Je sais pas si quelque chose est cassé, mais maintenant que le choc est passé, je peux vous dire que ça fait très mal. J'imagine que non du coup, il parait qu'un os cassé me ferait hurler de douleur. C'est la deuxième fois que je me retrouve par terre cette nuit. "T'es en un seul morceau, de ton côté ? Ils vont pas tarder à nous retrouver, faut se bouger." Je me relève avec mon autre main, et attend que l'autre fasse de même pour reprendre ma fuite. Cette fois, pas besoin que je la tire. J'arrive plus à serrer ma main, j'imagine qu'elle va pas tarder à doubler en volume. C'est embêtant.
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Miho Hattori
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Miho Hattori Mar 30 Avr - 18:48

Je résiste du mieux que je peux à cette foutue gravité, mais comme tout le monde le sait, elle est la plus forte, et elle finit par m'attirer sans douceur contre le sol broussailleux de la forêt. Le choc n'est pas assez fort pour me briser le coccyx, heureusement, mais je sens malgré tout la douleur passer. Je me relève en serrant les dents, pour faire le constat qu'en quelques instants seulement, tout a changé.

Mon preux chevalier, d'abord, se relève de sa propre chute avec difficulté : quelque chose cloche à mes yeux, il me faut quelques instants d'observation intensive pour me rendre compte que l'une de ses mains est probablement blessée. Non seulement il ne l'a pas utilisée pour se redresser, mais la façon dont il la tient indique qu'elle le fait souffrir. Je trouve ça plutôt inquiétant, perso : ça veut dire qu'en cas de nouvelle difficulté, mon camarade sera handicapé et que mon seul talent ne sera peut-être pas suffisant pour nous aider tous les deux.
Le monstre, ensuite, fait trembler le tronc d'arbre avec une force retentissante. Un être normalement constitué aurait été groggy après un tel choc, mais notre ami semble à peine secoué. Il racle et grogne, mécontent, mais il n'abandonne pas. Je comprends instinctivement que le monstre va se mettre à sauter - et qu'il va probablement réussir, vu notre chance.

« Il faut qu'on file, il a pas fini de nous chasser. »

J'hésite à prendre mon compagnon par la manche, ou la main, ou peu importe : ce sont les devants que je prends plutôt, en espérant qu'il me suivra, ce qu'il arrive à faire. Bon, si c'est la main, ça ne l'empêche pas de courir, après tout.
Puisque je suis en tête et qu'il fait noir, et que je me suis montrée bien maladroite (mais qui ne le serait pas dans de telles conditions), je m'efforce de me montrer prudente. Ce qui veut dire, grosso modo, que je suis prête à m'arrêter d'une minute à l'autre, au moindre signe de danger.
Ou d'espoir.

« Là, une lumière ! » dis-je en pointant du doigt un chemin de traverse.

J'ignore si le monstre craint la lumière, mais il se complaît dans l'obscurité. Et puis, toute source lumineuse est probablement synonyme de civilisation. Peu importe si je me retrouve de l'autre côté de la ville, du moment que je suis à l'air libre.
Je tourne abruptement dès que la possibilité s'offre à moi, suivie de près par le chevalier balourd, mais notre monstre a quelques difficultés à se montrer aussi leste. Il perd quelques secondes à corriger sa trajectoire pour revenir en arrière. Je crois que je nous ai gagné du temps.

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Deathraw
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Deathraw Mar 7 Mai - 14:52
Je me mets à suivre à moitié aveuglément mademoiselle, il parait que les femmes ont un bon instinct alors je m'en remets à elle,  et il semblerait que cela paie puisqu'une source de lumière finit par croiser notre chemin. "Enfin ! J'ai qu'une envie, c'est de retrouver mon lit." Je me réjouis peut-être trop tôt, même si je ne souris pas, ça ne reste qu'une plaisanterie. La bête n'a pas tarder à nous rattraper avec ses sbires. Jane en profite pour prendre un virage serré, que je peine à prendre mais heureusement je me suis aidé de ma main intacte pour mieux rebondir sur un arbre. "Hé, tu pourrais prévenir quand tu fais ça !"

(Ils s'approchent de la lumière qui se trouve être une cabane en bois dans la forêt, sûrement celle d'un poste de gardes forestiers.)

"Il y aura peut-être des gens pour nous aider !" Cette fois-ci je prends les devants pour ouvrir la porte et laisse rentrer mademoiselle avant de refermer. La cabane est vide, mais une tasse de café fumant montre que quelqu'un ne doit pas être loin. Peut-être que ce quelqu'un est sorti ? Ou peut-être que ce quelqu'un est le monstre qui nous poursuit ? Je verrouille quand même la porte. Notre sécurité en premier. "Ok, regardes si tu trouves une arme, le monstre va pas tarder." Je me poste d'abord à la fenêtre pour voir si notre poursuivant est arrivé, avant de rechercher avec elle quoique ce soit qui puisse assurer notre sécurité. Puis je le vois, sous la lumière de la lampe extérieure du cabanon. Notre poursuivant n'était qu'un phacochère énervé suivi de quelques semblables, je ne peux m'empêcher de ricaner. "Tu vas pas le croire."
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Miho Hattori
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Miho Hattori Sam 18 Mai - 17:14

Derrière moi, mon compagnon d'infortune se plaint de ce virage trop serré que nous avons dû prendre, ce qui achève de me convaincre : il n'a pas le moindre sens des priorités. Tout ce qui m'importe, moi, c'est de retrouver mon lit le plus vite possible - parce que sinon, je n'aurai jamais assez de sommeil, et mon réveil le matin ne va pas réussir à mes tirer des bras de Morphée.

Malheureusement, ce n'est la douce lumière de la civilisation qui nous attend, mais une toute petite bicoque qui ne semble pas assez solide à mon goût. Nous ne nous gênons pas pour entrer, car la porte est déverrouillée et nous avons peur. Mais maintenant que je me retrouve entre quatre murs, je me demande si c'était vraiment une bonne idée. Il y a quelqu'un qui habite cette cabine, et qui boit du café. Et, pire que ça, qui s'en va je ne sais où dans la forêt en pleine nuit. Vous le sentez, le gros malade des bois ? Moi oui. Et je n'ai pas confiance en Hansel pour nous sauver tous les deux.
Il me demande de chercher des armes, et je ne suis qu'à moitié chaude pour le faire. Parce que c'est rassurant d'avoir une arme sous la main, mais si tu sais pas t'en servir, tu risques surtout de te blesser avec. Faut être réaliste dans la vie.

Mais bon.
Me voilà en train de chercher un couteau de cuisine.

Pendant que je m'affaire, monsieur se plante à la fenêtre - sans doute avec pour bonne excuse de surveiller, quel lâche. Je suis certaine que lui non plus ne sait pas se servir de couteau. Ni d'aucune arme d'aucune sorte. Je n'ai pas à chercher trop longtemps pour trouver une jolie lame plutôt affutée qui devrait faire l'affaire, et c'est avec une certaine fierté que je me retourne vers lui pour le narguer. Mais lui a constaté un fait troublant à la fenêtre qui le fait ricaner.
En m'approchant, je comprends mieux ce qui se passe. Ce truc...

« C'est un sanglier ? »

Je n'ai pas honte d'avoir eu peur d'un animal plutôt que d'un monstre - ces bêtes-là restent féroces et dangereuses -, mais c'est vrai que je me sens un peu soulagée. Pas de quoi lâcher mon couteau. L'animal a remonté la piste jusqu'à nous, mais il hésite, car l'obstacle qui se dresse devant lui lui demande de réfléchir. Et visiblement, ce n'est pas son fort.

« C'est bien beau, mais on ne peut pas sortir tant qu'il est là... et le type qui habite ici risque de revenir d'un instant à l'autre. Si ça se trouve, il est juste parti pisser. Ça sent pas les chiottes ici. »

Hypothèse très probable, si vous voulez mon avis. J'ai presque de la pitié pour ce robinson qui aura la désagréable surprise de tomber sur un sanglier écumant en revenant de sa petite balade. Presque. C'est probablement un malade. Personne de sensé n'irait se terrer ici.

« En attendant, tu veux du café ? »

Je désignai la cafetière tout en cherchant des tasses ou des gobelets à remplir.

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Deathraw
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Deathraw Lun 27 Mai - 22:13
C'est nerveux, toute la pression est relâché d'un coup et je me sens même bête d'avoir couru à cause d'un sanglier. Mon soupire est entre le soulagement et l'exaspération. "ça en a bien l'air." je réponds, en continuant d'observer la bête, accoudé à la fenêtre. Elle ne s'en va pas, elle nous en veux vraiment la bestiole, qu'est-ce qu'elle a bien pu faire pour s'attirer la rage d'un cochon sauvage ? Elle a raison, faudra bien le faire fuir et on ne sait pas vraiment où on a atterri. Au moins, ici, j'ai l'impression d'être en sécurité, et je n'aurais pas peur d'un autre homme. Le café a aussi l'air en bon état, ou alors le type qui vit ici est parti vomir parce que sa tasse était trop dégueu, mais ça me tente pas pour autant. "Non merci, mais tu risques rien à en prendre un si tu veux." Le mec qui habite ici nous sera déjà redevable si on lui ouvre alors qu'un cochon en colère risque de lui faire la peau, et s'il est toujours pas content je peux aussi m'occuper de son cas.

(Taku sort les bonbons de sa poche et part s'installer sur une des chaises en bois en posant sans la moindre gêne ses pieds croisés sur la table.)

"Je les avaient oubliés ceux-là. T'en veux un ?" Vivement que je retourne dans mon lit, quand même. J'attrape une petite poignée de dragibus que j'enfourne dans ma bouche, prêt à tendre le sachet avec ma main toute défoncée que je ne peux plier à Jane si ça l'intéresse.  "T'as une idée p.."

(Un gros choc vient frapper à la porte, faisant trembler tous les murs de la cabane et sursauter en même temps les épaules de Taku qui faillit tomber en arrière. Seul un dragibus sera perdu dans cette affaire.)

"Pour faire dégager cette bestiole ?!" Je m'attendais pas à me faire interrompre donc je suis surpris, mais je reste calme, un peu agacé quand même. Je sais pas si c'est bien elle (la bestiole) ou le proprio qui panique à l'extérieur, mais faut être timbré pour cogner à la porte comme ça.
Deathraw
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Miho Hattori
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Miho Hattori Dim 23 Juin - 15:28

Je ne sais pas si le type qui m'accompagne est trop poli, ou a peur de l'effet de la caféine après sa dose d'adrénaline, toujours est-il que je suis la seule à bien vouloir du café. C'est vrai que dans mon cas, ça ne m'empêche pas vraiment de m'endormir, ça m'aidera à rester éveillée, le temps de rentrer à la maison. Je ne suis pas stupide au point de croire qu'il s'agit d'un cauchemar et que je vais me réveiller : si vous vous posez la question, en général, vous le savez très facilement. Je trouve une tasse pas trop sale que, par acquis de conscience, je rince abondamment dans son évier de fortune, avant de me servir une généreuse dose de café.
Pas terrible, mais après une nuit aussi mouvementée, je ne vais pas m'en plaindre.

Mon pote me propose des bonbons dragéifiées dans un état assez piteux. Je ne me retiens pas de grimacer. J'aime moyennement les bonbons - disons que j'aime bien, mais pas quand c'est un étranger qui propose. Vous savez, les gosses, les bonbons, un homme seul, tout ça... oui, vous voyez le truc.
Par contre, le sanglier, il a l'air de bien aimer, parce que tout à coup un boum retentissant vient faire trembler les murs de la cabine. Ou peut-être que c'est une coïncidence qu'il soit énervé comme ça juste au moment où ils sort ses bonbons.

« Aïe aïe aïe... on ne peut pas laisser ce truc détruire cette cabane, ça la foutrait mal quand même... »

Je dis ça, mais j'ai l'air tellement indifférent que je n'arriverai jamais à comprendre quiconque que je m'en préoccupe vraiment. Bon, peut-être si, un peu. Ce n'est qu'un air qui, sous des couches de lassitude, cache un petit cœur légèrement concerné.
Je m'approche de la table et récupère le paquet malmené par la course.

« Si ça se trouve, c'est après ça que la bête en a après depuis tout à l'heure. C'est p'tet une espèce qui aime particulièrement les sucreries. »

Je sais pas trop si c'est le cas des sangliers normaux, mais on est à Funkytown, alors la normalité, c'est vraiment plus la norme ici.

« Faut qu'on trouve un moyen de balancer ça dehors. Pour voir ce que la bête fait. »

Et je ne perds pas de temps : je me dirige vers le fond de la cabane, j'ouvre la fenêtre, je jette le paquet, puis je verse ma tasse de café, avant de renfermer.

« Au cas où. » je précise.

Si jamais c'est le café qui lui plaît.
Ouh la la, j'ai jamais été aussi rapide et réactive, vive le café de minuit !

Miho Hattori
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Re: Down in the forest UNE OEUVRE DE Contenu sponsorisé

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