Le bruit de la détonation d'une arme à feu se fait entendre. C'est trois balles qui ont élus domicile dans le thorax d'un sombre imbécile, qui a décidé d'investir toute sa motivation pour draguer une blonde. Venir chez lui pour se droguer et baiser comme des animaux. Plutôt crever que d'intégrer ces choses barbares dans son planning déjà fort complet. Sa liberté sentimentale et amoureuse lui suffit amplement.

Sans plus attendre, la blonde au sang chaud s'enfuit aussi vite que possible, ne voulant pas trainer une seconde de plus sur les lieux du crime. De toute façon, ce salaud n'allait pas mourir pour si peu, puisqu'il y avait un hôpital à environ dix minutes en prenant la voie piétonne. Et puis, la flicaille connait son portrait robot, c'est le même profil que ses dragueurs sortaient lors d'un interrogatoire. Celui d'un style garçon manqué, avec une blouse blanche de scientifique. Riche comme elle est, ce n'est pas les pots de vins qui manque. Elle peut se payer un très bon avocat, comme payer le silence des flics, juste en montrant une liasse de billet. Les hommes sont tous les mêmes, appâter par le gain, par le chiffre. Plus il y a de zéro, mieux c'est pour les poches de ces connards. Elle le sait, et cela l'amuse beaucoup de se faire cirer les pompes.

Malgré cela, elle ne se montre très peu hautaine et use beaucoup de son intelligence. Il lui en fait pour faire un métier aussi complexe, au sein du groupuscule OLMS. Elle bosse dans la recherche en biochimie et armement, suite à des études hautement qualifiante qui lui a permis de faire la connaissance de son ex-mari. Trois ans de vie commune avec un sombre fils de pute, qui préférait tremper son biscuit dans un bon cappuccino bien frais, plutôt que dans un café décaféiné qu'on oublie dans le micro-onde. Insupportable, au bord du gouffre, elle le tue volontairement en le percutant au volant de sa Lamborghini.

Elle dégage l'impression d'être une meurtrière, alors qu'il n'y a que son défunt mari qui est mort. Les autres restent en vie de justesse, ou tombent très souvent dans le coma. Mais le nombre d'écart qu'elle provoque est égale aux nombres d'appels manqués provenant de la police. Pour dire la vérité, elle n'apprécie pas les personnes qui insistent comme pas permis, elle se braque et fini par sortir son glock de son sac à main pour qu'on lui foute la paix. Autrement, c'est une incroyable douceur, avec le contact facile et son beau sourire. Dans sa tête, c'est un peu le rôle du bon et mauvais flic. Elle joue les deux pôles et n'est plus trop sûre d'être seule ou d'avoir un dédoublement de la personnalité. Un jour, après un rendez-vous chez une psychologue, elle s'est soudainement pris d'une envie de se suicider. C'était le bureau de la déprime, bien heureusement, l'envie n'était que temporaire et, bien évidemment, elle évite désormais ces docteurs du cerveau par mauvaise expérience.

Au boulot, on la surnomme Madame Q, parce que, semble-t-il, elle a un fessier de compétition. Son surnom s'est tellement ancré dans les mœurs, que son identité est inconnue de ses employés, si bien que ses patrons sont sans doute les seuls à l’appeler par son vrai prénom. Aussi drôle que cela puisse paraître, son surnom lui plait bien et elle s'est désormais habituée à l'entendre. Ça dépend du moment, aussi. Lorsqu'elle est concentrée sur son job, elle n'entend rien ni personne, plus aucun bruit ne l’interpelle, pas même celui d'une alarme incendie, qui est pourtant si bruyante. C'est une femme investie, corps et âme, dans ses recherches. La biochimie et l'armement la passionne, elle veut connaître les moindres secrets de ce qui lui est mystérieux. C'est en ayant des réponses qu'elle trouve satisfaction. Si vous la voyez de bonne humeur, à siffloter joyeusement, cela veut dire qu'elle a fait une merveilleuse découverte et qu'elle en a conquis les rouages. S'en allant donc faire son rapport à la direction.